Urgence

L'infirmiere s'apprétait à ouvrir la porte. elle avait été reveillée en pleine nuit et n'était pas du tout de bonne humeur.

* Qui peut bien me déranger à cette heure ci ?! *

Elle tendit la main vers la poignée et soudain la porte se décrocha, et un garçon apparut devant la femme, complement stressé.

" Mais que se passe t-il enfin ? ! "

Malika ouvrit un oeil : elle se trouvait dans une pièce aux murs blanc qu'elle n'avait encore jamais vu.
Elle essaya de se relever mais son mal de crâne la cloua directement contre le lit, elle était incapable de bouger.

Son bras ne lui faisait plus mal, mais la douleure si présente la veille avait laissé un gros ématome sur son avant bras gauche.

Elle tourna la tête très lentement et apperçut son ami qui dormait toujours dans le lit d'à côté.

Elle essaya tout de même de lui parler, espérant qu'il ait un sommeil légé :

"Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je me souviens avoir rencontré cette fille, puis... plus rien. Et d'abord, où sommes nous ? "

Elle remarqua le bandage entourant la tête du jeune homme et fut très surprise, ayant éffacé de sa mémoire le fait qu'il s'était blessé.

"Au service d'urgence ?! Mais... mais qu'est-ce qui s'est passé ?!"

Elle se releva malgré la douleur et poussa un gémissement.

" Je crois qu'une aspirine ne me ferait pas de mal..."

Elle se leva tout doucement et partit à la recherche de ses habits

" Oui, oui, ça peut aller, enfin, mis à part le fait que je ne sache pas du tout pourquoi je suis ici "

* Si l'infirmière me voyais debout, je serais morte à l'heure qu'il est ... *

Elle trouva enfin les morceaux de tissu sales qui lui servaient d'habits depuis l'escapade d'hier et et s'adressa à Mirko :

" Heu... ça ne te dérangerais pas de te retourner s'il te plait ? " elle dit cela d'un air un peu genée, rougissant de plus en plus.

Mirko resta bouche bée devant la question, il resta incapable de réfléchir pendant un court laps de temps. Lorsqu’il reprit ses esprits elle était déjà debout à la recherche de quelque chose apparemment mais le jeune homme n’y prêta pas attention encore trop plongée dans sa réflexion. *Attends… Elle se souvient de moi quand même… ?* Il se rassura vite en ce disant qu’elle n’avait pas demandé qui il était et s’aurait était sûrement le cas si elle était amnésique à ce point. Soudain sa jeune amie le tira de ses ruminations.

" Heu... ça ne te dérangerais pas de te retourner s'il te plait ? "

L’étudiant d’habitude si blanc pris un vif teint rosé, tout en acquiescant de la tête.

- Bien… Bien sur.

Il se tourna alors vers le mur les joues toujours aussi roses essayant de retomber dans son état de neutralité habituelle.

Malika était un peu stressée:
S'habiller en présence d'un garçon ne faisait pas partit de ses habitudes.
Elle continua de parler, tout en luttan pour enfiler son pentalon :

"Au fait, tu ne m'as pas dis, que c'est-il passé ? Je me souvien de notre chutte, et aussi quand je t'ai envoyé le sac, ainsi que de cette fille mais après... pfft... plus rien "

Elle ne faisait même plus attention au fait qu'elle était encore en haut de souvetement, perdue dans ses pensées et attendant la reponse du garcon.

Malika s'était figée lorsque le garçon s'était retourné. Ils virèrent tout les deux au rouge ecrevisse et elle se racla la gorge.
Finalement, après deux ou trois seconde, il se tourna à la vitesse de l'éclair, d'un air profondement géné.

"- Dé… Désolé…" lâcha-t-il.

Elle enfila vite son T-shirt et retourna s'assoir sur son lit, sans dire un mot.
On pouvait apercevoir l'immense ématome qui couvrait son bras gauche, même si elle essayait de le cacher, tant bien que mal.

"... Ca m'apprendra à me changer en présence d'un garçon ! " dit-elle en gloussant.

" Aller, hors de question que je reste ici plus longtemps, tout ce blanc me fait tourner la tête ! Tu viens ?"

Elle penchant la tête et lui lança un regard amical et suppliant a la fois.

Mirko fit une reverance complement grotesque et exageré, ce qui fit rire la jeune fille. Le stresse accumulé tout à l'heure et la plaisanterie du garçon eurent pour effet qu'elle ne pouvait pas s'arrêter de rire et les larmes commencèrent à couler dans les coins de ses yeux.
Elle respira longement et s'arreta deux minutes, juste avant de croiser à nouveau son regard et de repartir dans son fou rire.
Elle du attendre au moins 5 minutes avant de se calmer, commencant à avoir mal au ventre.

" Ne recommence plus jamais ça" dit elle en rigolant.

Elle lui fit un clin d'oeil et s'avança pour passer le seuil de la porte mais se prit le mur et tituba. Finalement elle avança, tête baissée.

* Qu'est ce que je peux avoir l'air bête ! La honte ... *

Voyant que sa blague faisait de l’effet il fut ravi d’avoir pu changer les idées de la jeune fille pendant au moins quelques secondes. Il s’en voulait de tout les ennuis qu’il lui avait apporté et était bien décidé à ce racheter.
Voyant la pensionnaire prise d’un fou rire incontrôlable il attendit un sourire chaleureux aux lèvres qu’elle se calme. Elle fini après de longues minutes par retomber dans un état normal.

" Ne recommence plus jamais ça" Lui fit elle

- Mais quoi donc madame ? Lui répondit il un sourire au lèvre.

Elle passa la porte avec un clin d’œil avant de tituber sur quelques mètres, Mirko se précipita immédiatement pour l’aider à se rattraper. Finalement elle se redressa l’air de rien, le visage tellement déterminé qu’il n’osa pas l’interroger.

- Tu veux aller ou ?

Malika était perdue dans ses pensée, persuadée qu'il se moquait bien d'elle derrière son dos après qu'elle se soit si lamentablement ramassée.

* Qu'est-ce que je suis bête ! Qu'est-ce que je suis bête ! Qu'est-ce que je suis bête ! Qu'est-ce que... *

" - Tu veux aller où ? "

Elle s'arrêta deux secondes, etonnée que quelqu'un lui ai parlé et se rappela tout de suite qu'elle n'était pas seule.

" Hein ? Quoi ? "

Elle hésitait même à s'en coller une telement elle était pitoyable.

" Ah... Euh... on va manger ?! "

Bien que Malika soit tête en l'air, son ventre lui, pensait pour elle.

" Sauf si tu as autre chose à faire bien sur... ? "

Mirko voyant Malika complètement perdue, se demandait à quoi bien elle pouvait pensée. Mais elle ne lui laissa pas le temps de s’attarder sur le sujet vu qu’elle repris assez vite ses esprits pour lui répondre…Elle désirait aller ... Manger. Mirko eu un petit rire intérieur mais il était vrai que lui aussi avait faim.

" Sauf si tu as autre chose à faire bien sur... ? "

- C’est une blague ? Ricana il en guise de réponse. Aller ! En route !

Il s’engagea dans le couloir d’un pas décidé, son ventre lui servant d’excellente motivation. Il attendit quelques secondes en prenant un air qui avait l’air de dire « Dépêche toi j’ai faim ! ».